vendredi 15 janvier 2021

Entre crépuscule et aurore 30

 




Il est l’heure de nous réveiller, non pour exiger des fâcheux qu’ils nous concèdent leurs miettes, mais pour reprendre pouvoir sur nos vies déchiquetées.

Vies déchiquetées à belles dents par les rapaces.

Hôpitaux laissés exsangues. 

Médecins et soignants de ville convertis de force à la productivité.

Car il faut bien bouffer.


J’écris :

« Encore une fois, à l'origine du problème, on retrouve la démolition des structures sanitaires du pays, tant hospitalières que de ville, contraintes à des règles économiques sans rapport avec leur devoir de santé publique (le patient s'y trouve réduit à une variable d'ajustement d'un chiffre d'affaire).

On trouve ensuite l'inculture de l'immense majorité, qui sortent de l'éducation nationale, ignares et sans esprit critique.

Le terreau est là : le mensonge qui tient lieu de méthode gouvernementale, laisse la porte ouverte à la bêtise systémique et à la contestation stupide des gestes utiles contre Covid contre toute autre épidémie, au lieu de contester le système qui tire profit de cette crise (la bourse de Paris affiche un résultat formidable pour les actionnaires du CAC 40 pour qui la santé des gens n'est qu'un détail).

Et ils s'imaginent le crime parfait, ignorants qu'ils sont du rôle de l'histoire dont la roue tourne et parfois, avec le temps, éclaire d'une lumière crue le rôle disruptif des "élites" autoproclamées. »


Fort peu de poésie.

Le temps ne s’y prête guère.

Il faudrait pouvoir trouver ne serait-ce qu’un peu de légèreté.

Or, au contraire, l’atmosphère demeure pesante, à la limite du supportable.

Toujours ce rouleau compresseur des peurs entretenues.


Voudrais bien trouver l’île déserte où prendre refuge.


Xavier Lainé


28 décembre 2020


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