« La compétition pour le prestige fait rarement bon ménage avec la vision à long terme.
L’immersion de l’élite dans la société oblige les dirigeants à être conscients des effets de leurs actions. »
(Jared Diamond, Effondrement, éditions Gallimard, 2006)
C’est si long, une nuit de la pensée.
Si long lorsqu’on a vu vers où se dirigeaient nos pas et que la nuit s’étend.
Mais comment avez-vous pu ?
Comment avez-vous pu ne pas voir ?
Voir ce qui allait venir !
Etiez-vous subjugués à ce point.
Si perverse la parole qui ne dit rien de ce qu’elle dit !
Nous voilà dans une nuit qui dure.
Et c’est interminable une nuit qui dure.
Qui éteint peu à peu tous nos rêves.
Un couvercle posé sur nos mémoires.
La flamme vacillante de l’art soufflée de lèvres de maîtres.
Les braises de ce qui fut ne sont pas encore éteintes.
Ils pissent dessus avec allégresse.
Ils rêvent à l’extinction de toute espérance.
Que peuvent encore les mots lorsque le poids pèse tant sur nos lèvres cousues.
J’affrète le navire des pensées, il se heurte aux récifs de la médiocrité.
Comment pouvez-vous faire comme si vous ne saviez pas ?
Et demain où serez-vous lorsqu’il faudra choisir ?
Hésiterez-vous encore à soutenir la maigre flamme ?
Xavier Lainé
16 décembre 2020 (1)
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