Quitter ces rives de soumission à la dictature des médiocres.
Ce pourrait être un beau voeux à prononcer, dès lors qu’année horrible se termine.
Car ils viendront les voeux lancés en l’air et qui ne retombent jamais.
On se souhaitera la santé, la prospérité, le bonheur.
Et puis on retournera à ses petites affaires.
On ne prendra pas le temps d’un bilan.
Le temps continuera sa course, sans que rien ne change.
Car, avons-nous envie de changer ?
De changer vraiment ?
Aurons-nous demain plus de souci de l’autre qu’hier ?
Saurons-nous prendre de la hauteur pour apprendre à tourner le dos à nos errements et erreurs ?
Te voici devant la nuit qui s’attarde.
Certes les jours commencent à grandir, mais c’est à peine perceptible.
Ce qui est perceptible, c’est le terrible effondrement.
Plus rien ne tient, aucun phare, aucune balise qui puisse nous indiquer vers où se trouve le port.
Dans la lutte harassante pour survivre, beaucoup d’entre nous mordent la poussière.
Dans ces circonstances, bien malin qui saurait regarder plus haut, plus loin.
Il faut s’en sortir, payer son toit, sa nourriture, ses vêtements, assumer les dettes qui s’accumulent pour des besoins créés de toute pièce.
Impossible pour un esprit autant assailli d’imaginer le moindre avenir.
Xavier Lainé
29 décembre 2020
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