Je vous regarde, vous, femmes qui construisez l’avenir.
Je vous contemple depuis cette rive de douleur.
Je voudrais ouvrir mes bras pour vous accueillir, vous recueillir, vous épauler.
Vous n’attendez rien. Vous êtes dans cet élan, ayant appris à ne rien attendre.
Vous êtes l’amour vivant et vibrant, capable de soulever des montagnes.
Vous forcez le respect avec cette tranquillité paisible.
Je vous regarde et je vous aime.
Ne vous méprenez pas sur cet amour étrange.
Le mot est tellement galvaudé qu’on n’ose plus le prononcer.
Le mot est tant trainé dans la boue des uniques désirs.
Le mot est sali de tant de dominations vulgaires.
Je vous regarde et j’aime qui vous êtes et comment vous existez.
Vous êtes les fondatrices du monde dont je rêvais.
Du monde que je n’ai jamais su construire, induit en erreur par trop d’idées préconçues.
Vous êtes l’avenir radieux qui débarrassez l’homme que je suis de la honte d’être de l’espèce des dominants.
Je vous observe et je vous aime à chaque mot prononcé.
Vous êtes la base et le sommet de mes utopies.
Vous contribuez à en ouvrir les fondations.
Vous n’êtes pas seulement l’avenir de l’homme.
Vous êtes celui d’un monde rêvé qu’en mon âge perdu je voudrais vous aider à construire.
Vous êtes la jeunesse et la genèse d’une autre dimension qui nous remet, hommes, à notre juste place.
Xavier Lainé
19 décembre 2020 (2)
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