Depuis si longtemps réduits à des individus interchangeables, malléables, soumis : une fois le fondement du lien détruit, que reste-t-il de notre humanité ?
Que reste-t-il sinon cette soumission à un ordre établi que n’ont droit de contester que ceux qui ont sésame ?
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Chaque moment de silence est prémisse à contestation et insoumission.
Prendre le temps de voir, est-ce encore autorisé ?
Prendre le temps de nous parler, sans plier sous le joug des injonctions sans fondement, est-ce encore de l’ordre du possible ?
Que des pensées habituées à la contestation plient sous ce couvercle, nous voici dans un consentement à la dictature.
Dictature patente, évidente, puisque nous voici à attendre comme des veaux que son éminence le roitelet de la finance nous disent à quelle sauce nous devrons être cuisinés.
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On plie ou on casse. Dans un cas comme dans l'autre ce n'est que douleur d'exister. C'est si récent, au fond, cette manière de vivre debout : peut-être n'avons-nous pas fini d'apprendre.
Nous n’avons certainement pas fini d’apprendre.
À moins de considérer l’affaire clause et de demeurer figés, englués dans des pensées arrêtées.
Que nous apprend le passage viral ? Qu’est-ce qui est mis en lumière sous ce jour étrange d’une pandémie qui n’en a que le nom ?
Xavier Lainé
25-26 janvier 2021 (2)
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