"Epidémie, vient de demos, peuple ; c’est ce qui pèse sur le peuple ; même racine que démocratie. C’est elle qu’il faut approfondir, repenser."
Daniel Sibony, Évènements I Psychopathologie du quotidien, éditions du Seuil, Points Essais, 1995
Il faudrait pouvoir secouer le couvercle posé sur nos épaules.
Cette couverture d’ordres mêlés au mépris le plus sordide est un carcan.
Prenons donc en considération que, trop bêtes pour établir le moindre complot, c’est par pure imbécilité proprement française que nous nous soumettons à pareille infamie.
Nous aurions oublié d’être ce que l’histoire disait de nous : des rebelles.
Nous ne sommes pas insoumis au pas cadencé, ou alors c’est juste pour l’apparence.
Ici on m’écrit : « nous t’accueillons volontiers dans notre groupe de discussion, mais ce n’est pas un lieu pour la polémique et tu dois y intervenir dans le respect de la convivialité et de la confraternité ».
Je lis et relis, un peu éberlué.
C’est tellement dans l’air du temps : on ne t’oblige pas à accepter un vaccin, mais…
On ne t’interdit pas de penser ce que tu penses, mais…
On ne t’oblige pas à travailler comme nous, mais…
On t’oblige sans t’obliger.
On t’interdit sans t’interdire.
On t’enferme sans t’enfermer.
Je lis un peu plus loin que les français prennent leurs gouvernements pour des fous. Même pas la peine de prendre cette peine, la folie est devenue notre emblème.
Xavier Lainé
14 janvier 2021
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