Qu’une minuscule fenêtre s’ouvre qui ferait disparaître l’ogive de notre paysage, voilà qui devrait nous réjouir.
Voilà qui attriste les stratèges et leurs ogives.
Les stratèges aux pensées en forme d’ogives ou de colonnes de chiffres et de dividendes.
La vie : combien de dividendes ?
Ça n’a pas de prix, la vie, ça ne se chiffre pas, ça ne passe pas en pertes et profits d’un monde qui ne cesse de finir.
Chaque vie perdue au nom des ogives, chaque vie noyée, chaque vie discrètement gelée sous un porche, c’est une vie essentielle sacrifiée aux ogives et aux dividendes.
Qu’une fenêtre minuscule s’ouvre signée par des espérances, voilà qui devrait nous réjouir.
Ce serait formidable réjouissance si vous, stratèges élus en hautes atmosphères saturées de chiffres et de dividendes, vous redescendiez sur terre pour nous voir.
Pour nous voir et nous entendre.
Nous avons que nos mots, nos voix et nos mains nues.
Que nos mots, nos voix et nos mains nues pour maintenir la minuscule fenêtre de l’espérance ouverte contre votre acharnement à la refermer.
Nous sommes là.
Nous en sommes las.
Nos cervelles chantent à voix discordantes mais avec tant de recherche d’harmonies nouvelles que vous ne pourriez imaginer, avec vos têtes en ogive, toutes les voies potentielles à gravir pour que nous grandissions encore en humanité.
Il suffit d’une minuscule fenêtre ouverte qui pourrait désarmer vos stratégies boursières, une minuscule fenêtre par où rallumer nos lumières.
Xavier Lainé
21 janvier 2021 (3)
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