L’inhumanité d’une mesure à l’encontre de nos enfants est déjà présente dans notre propre inhumanité, parfois induite, certes, par un mode de vie rendu détestable, mais qui nous éloigne, nous amène à ne plus nous causer, sauf à faire des amalgames sans intérêt.
À regarder l’autre sans aménité, nous voici mûrs pour ramper devant le premier pouvoir venu, mûrs pour confier ce pouvoir à une barbarie qui ne montre jamais son vrai visage, faisant usage de l’autre rendu fou pour exprimer ses véritables fondements.
Car c’est fondement de cette société que de dominer, contraindre, distiller la violence en règle.
A quoi servirait l’histoire si elle ne nous permettait pas de comprendre de quelle barbarie la « modernité » finit par se nourrir ?
Au point de départ du premier confinement, nous étions là, rêveurs d’un monde de demain qui saurait trouver la réconciliation.
Nous rêvions, bien évidemment d’inventer d’autres chemins.
Il faut bien constater que nous n’avons pas pris nos affaires en main.
Par couardise, peut-être, nous n’avons pas profité du bref instant de liberté pour contester et éjecter les fauteurs de troubles qui prétendent décider pour nous de chaque instant de nos vies.
Nous avons repris le cours anormal des choses.
« Lorsqu’on vit des situations exceptionnelles, la première peur concerne le maintien de la vie. Le réel de la mort du coronavirus existe mais il est faible, et semble submersible. Je n’ose imaginer la sidération et la violence, le grand retour des archaïsmes, si la létalité avait été plus forte et disséminée. » (Cynthia Fleury dans « Répétition générale »)
Or, n’agissant pas, attendant je ne sais quel changement qui ne solliciterait pas nos intelligences, nous voici devant le grand retour des archaïsmes, la sidération, la violence brute.
Nous n’avons rien appris. Nous n’avons fait qu’attendre et retourner à un mode de vie qui se précipite vers le gouffre ouvert par les barbares de la finance, dont nos dirigeants sont les émissaires.
A suivre...
Xavier Lainé
3 novembre 2020
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