Une fois démolis les outils de lutte contre l'obscurantisme dans l’éducation et la culture, en maintenant les lieux d’asservissement que sont les temples du commerce sans partage demeurés ouverts, nous voici au bord du gouffre. Rien ne nous interdit de ne pas y sombrer, plus rien ne nous retient d’y plonger dans l’inconscience morbide d’un consumérisme fou.
Le virus se cacherait-il en tire les pages ?
Jeudi, contraint et forcé de faire un aller/retour vers Aix-en-Provence. Une vraie folie, des véhicules partout dans une sorte d’affolement général. Où il fallait une heure, nous en mime deux. Mais voilà que de retour la foule s’agglutinait aux portes du Mac Do local.
Allo ? Y aurait-il encore un cerveau sous les crânes rasés et les visages masqués ?
Le pire à supporter, à qui vit habituellement reclus, c’est cette soumission sans faille, cette manière de considérer qu’il n’y a rien à faire, sans voir qu’en ce défaitisme couve le triomphe du pire.
Les bonjours se font distants, on se regarde et dans les yeux ne brille plus de lumière, juste la crainte et l’abattement.
Voici leur monde, celui d’où toute humanité s’est enfuie, enfouie sous les déchets.
Et moi ?
Je voudrais parler d’un monde palpable, un monde où il nous arrivait, avant qu’un pitoyable gouvernement nous l’interdise, de nous rencontrer et de parler, comme ça, sur la bord d’un trottoir.
Un monde où on n’interdisait pas encore aux couples de dormir dans le même lit, où il était possible de s’étreindre, de s’enlacer, de s’embrasser.
Voyez : c’est un paradoxe que de s’interdire de vivre pour ne pas mourir.
Nous finirons par mourir de n’avoir pas vécu.
En l’acte suicidaire d’un univers qui ne sait rien d’autre que lignes comptables, nous aurons tout perdu, jusqu’à notre capacité de réflexion et d’esprit critique.
A suivre...
Xavier Lainé
2 novembre 2020
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