Savons nous, savions nous seulement sur quel plateau de la balance déposer l’espoir ?
Je suis d’un monde qui n’a pas su s’imposer, car nous étions ignorants et le sommes toujours.
C’est une faiblesse que de ne pas savoir s’y prendre, de ne pas affirmer avec aplomb les pires contre-vérités.
C’est une faiblesse que d’avoir conscience que nous n’en détenons aucune.
Que la vie est bien au-delà de ce monde en noir et blanc dont celui-ci est le triste héritier.
Où se trouve la faiblesse, où se trouve la force ?
Voici qu’un virus arrive qui montre la faiblesse des forts et la force des faibles.
Nous sommes les héritiers des milliers de virus qui ont précédé celui-ci.
Notre génome est riche de fragments viraux acquis au fil de notre évolution…
Voilà qui devrait nous aider à réfléchir avec discernement, sans négliger bien entendu la dangerosité pour les personnes affaiblies, et qui le seront encore plus dans l’isolement affectif et social qui est la marque des décisions prises depuis neuf mois.
En sommes-nous capables ?
Ou devons-nous sans cesse osciller de part et d’autre d’une frontière entre noir et blanc, bon et mauvais, bien et mal, raison et déraison ?
C’est dans ce monde que je suis né…
Où même la musique devait être asservie, quelque soit le côté du mur où elle se produisait.
Pas la même servitude, mais tout de même servitude.
C’est de cette dichotomie qu’il nous faut nous débarrasser enfin.
C’est visiblement difficile : vous avez besoin de directeurs de conscience, de guides suprêmes, d’hommes providentiels.
Virus et pertes de liberté sont les deux versants d’une médaille en chocolat.
A suivre...
Xavier Lainé
11-12 novembre 2020
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