Vous n’avez sans doute pas compris : mais tout voir, tout lire, tout entendre, ce n’est pas forcément être d’accord avec tout et son contraire ! C’est juste considérer qu’il est de mon devoir de me faire ma propre opinion, de prendre le recul nécessaire à mon discernement.
Là, je ne résiste pas au plaisir de vous recopier la définition donnée de ce mot dans le fameux « Dictionnaire historique de la langue française » du regretté Alain Rey : « Discernement n.m. (1532) s’est détourné de son sens premier, « action de séparer, de mettre à part », pour désigner l’opération par laquelle on distingue intellectuellement deux ou plusieurs objets de pensée (1611, discernement du vrai et du faux), et la disposition à juger clairement et sainement les choses, sens demeuré courant. »
Ici, désormais, il ne s’agit plus de faire oeuvre de distance et de hauteur de vue, mais de s’enflammer illico pour ou contre, sans prendre le temps de connaître, savoir, comprendre. Ce qui compte c’est de décliner à l’infini qui est pour ou contre ceci ou cela, le masque, le confinement, le vaccin et qui sait quelle litanie répétée sans y croire par médias aux ordres des puissants.
Il ne s’agit pas de réfléchir librement à ce dont nous avons besoin pour nous protéger collectivement du virus pire que Covid qui est celui de l’individualisme et du consumérisme.
Ce virus là, inoculé au plus profond du peuple depuis les années 70, nul ne l’a vu venir et c’est tout l’art de la « gouvernance » prônée par l’OCDE et l’OMC que de faire prendre la liberté de consommer pour une vraie liberté.
Autrement dit de faire prendre des vessies pour des lanternes.
Avec en toile de fond l’asservissement involontaire des esprits au dogme économique de l’école de Chicago.
Pour arriver à ce stade, il faut un bon stock d’imbéciles se marchant dessus le jour du « black Friday » ou des soldes.
Il faut assez de culte au dogme de l’impuissance pour que plus personne ne bouge, ou de façon si marginale qu’il devient facile d’user des forces du désordre pour imprimer un peu plus la peur.
A suivre...
Xavier Lainé
14 novembre 2020
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