dimanche 3 mars 2024

Debout au milieu du gué 8

 




Parfois les mots viennent

Parfois le silence les fait taire

Alors seules les mains vont de l’avant

Elles glissent à la surface

Elles ne savent rien 

Elles se contentent de chercher


Parfois les mots s’en viennent

Puis s’en vont faire un tour

Dans les méandres de l’inexplicable

Elles suivent les routes du silence

Parfois elles libèrent le flot

Trop longtemps retenu au fond des yeux

Elles se dirigent vers la boite 

Où les mouchoirs attendent

D’éponger les flots tumultueux

Des émotions trop longtemps contenues


Parfois les mots sont inutiles

Seul le silence et les larmes séchées

Disent la tension qui se trame

Entre ce qui vibre et ce qui vit

La douleur d’exister si souvent

Tapie dans ce que les mots nomment

En étiquettes de symptômes


Les mots sont si faible à exprimer

Ce que le silence porte avec intensité

Comme un sanglot comme porte ouverte

Sur l’hypothétique soulagement



Xavier Lainé

8 février 2024


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire