Il faut franchir le pas
Cesser d’écrire pour écrire
Prendre bâton de pèlerin
Suivre les chemins exigus
Aller à la rencontre
Au risque de ne rien voir venir
Car il y a sans doute prétention
À briguer l’honneur du livre
Je ne suis pas grand chose
Pour en revendiquer l’ouverture
Mes mots dormant dans des bibliothèques
Voilà qui ne me fait guère rêver
Au risque de ne rien voir venir
Car il y a sans doute prétention
À briguer l’honneur du livre
…
Ou le déshonneur des refus
Mettant un terme à toute prétention
Et retour à l’écrire pour écrire
Dans le recoin secret
Où les mots se donnent à voir
À qui s’y égare
Et pourtant cette tentation
Pour que les mots vivent au-delà
D’un séjour toujours trop bref
*
Mon pays voit sa culture fondre comme peau de chagrin sous les coups des incultes qui accaparent le pouvoir.
Mon pays finira comme un désert sans même un puits où pouvoir s'abreuver !
Mon pays lentement s’amenuise à l’ombre de ce qui fut notre humanité commune.
Mon pays fut un lieu de résistance à la peste brune outrageant l’Europe.
Voici que désormais les mufles hideux qui prétendent lutter contre la première ne sont que pâles masques du fascisme qui n’ose dire son nom.
Il leur faut des êtres ignorants et incultes pour mener leurs tristes besognes.
Xavier Lainé
7 février 2024
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