Rien ne va droit en pays bancal
Regardez et observez
Ces murs de vieilles pierres
À l’allure branlante
Mais qui tiennent depuis des siècles
Rien ne va droit en pays vivant
Car rien n’est rectiligne
Si justement vivants sont
La vie va ainsi de son pas boiteux
Semer le trouble aux esprits étriqués
*
Même ma maison vue de face
A drôle d’allure
Avec ses fenêtres non alignées
(Comme les pays du même nom)
Et son crépi décrépi
C’est comme si elle signalait aux passants
Qu’ici vit un esprit aussi bancal que son allure
Incapable de marcher au pas cadencé
D’une époque où l’homme est entré en guerre
Contre lui-même
Lorsque le vent souffle
Sa toiture donne l’impression
De vouloir mettre les voiles
*
Le droit n’est pas droit
Il louvoie entre les intérêts contradictoires
Il n’est rien d’autre que l’expression d’un monde
Qui le façonne à sa mesure
Ou à sa démesure
Le droit n’est pas un droit
Il est au service que qui légifère
Ou du moins de qui de sa superbe domine
Ceux qui font les lois
Au service de ceux qui tirent bénéfice
De l’iniquité des lois
Que peuple se soulève
On voit alors d’un coup le rideau se lever
Sur les malversations d’un pouvoir aux ordres
De qui possède la puissance de l’argent
Que peuple le décide
Le voilà qui pourrait faire ses lois
Rétablissant l’égalité devant elles
Contraignant les tricheurs et les escrocs
À rendre ce qui revient de droit
À peuple légitimement organisé
Je ne dis rien d’autre ici
Que ce que d’autres bien avant moi
Ont bien mieux dit
Revenez
Revenez donc par exemple
Aux pensées d’un John Locke
Xavier Lainé
13 février 2024
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire