jeudi 10 septembre 2020

Sous le soleil d’août, vaine tentative de lucidité 25

 



La vaine lucidité n'intéresse pas le monde masqué : il n'aime pas être démasqué, justement et c'est un problème d'usage de la culture. Il y a celle, fort utile à la poignée d'oligarques, qui vous détourne de vos problèmes et vous endort, et puis celle qui voudrait vous voir dûment éveillés, écrivant à votre tour le poème de votre vie !


Vivez, vivez donc, embrassez vous, ne vous laissez pas contraindre !

Prenez donc le risque de vivre et d’avoir des idéaux !

Idéaux d’amour et de fraternité, idéaux de partage et d’entraide.

A trop confondre idéal et idéologie, nous voici dans l’impasse, privés d’imaginer un monde à notre mesure.

Leur démesure qui tue toute imagination nous stérilise, nous dessèche, nous assoiffe.

Ne les laissez pas triompher, par pitié pour l’espèce qui est notre et qui ne sait rien encore de sa grandeur, lorsqu’elle sera sortie de ce temps primitif où règnent les barbares !


Il est temps de sauter par dessus les parapets qui nous emprisonnent, de scier les barreaux posés aux fenêtres de nos rêves.

La lucidité, il nous faut la chercher et la faire fructifier en milliers de mots qui seront les constellations de notre futur.

Improbables, certes, improbables instants qui nous verront réconciliés avec nous-mêmes, avec la terre qui nous donna naissance.

Pour aborder ces rives, il nous faut regarder en face les sombres stratèges qui nous conduisent au massacre.


Le crime est resté depuis des millénaires impuni car nous ne savions pas.

Pouvons nous encore prétendre ne rien voir de ce qui est ?

N’aurions-nous pas la sapience d’exiger des comptes ?

Est-ce trop demander que d’ouvrir les yeux et les coeurs ?


Xavier Lainé


23 août 2020 (2)



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