Un jour
n'importe où
là dehors
La danse des mots
Celle des corps en attente de
Pourraient se mêler
S'emmêler
Se fondre et se confondre
Dans la musique du silence
Sous les yeux d'un public inattendu
Un jour
Il suffirait de profiter
De l'air du temps
Des trottoirs et des places
Des terrasses à l'ombre
Ou du soleil des coeurs
Il suffirait de suivre notre soif et nos faims.
Coincés entre les murs de leurs interdits, nous crevons de la soif de créer.
Il n’est pas d’autre liberté que celle d’aller où bon nous semble sans avoir de compte à rendre.
C’est ce qui désormais nous est interdit.
Le prétexte viral n’est que prétexte et majoritaires sont ceux qui acceptent ce nouveau joug.
Lorsqu’ils se réveilleront, la dictature des médiocres aura pris son envol et sera bien difficile à déraciner.
Ils sont de ces herbes tenaces qui envahissent tous les parterres rongeant lentement les plus accortes floraisons.
Nouveaux Huns, ils ne laissent rien pousser derrière eux.
Xavier Lainé
16 août 2020
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