Je ne sais pas, tu pourrais quand même faire un effort !
Que diable, il fait beau et hier, au jardin des roses, vint sous tes yeux une belle et tendre apparition.
Le matin, il pleuvait et le monde râlait sous les parapluies.
Marrant comme le monde râle pour des choses futiles : la pluie et le beau temps, par exemple.
Marrant aussi cet art de la dissimulation et du déni.
On se colle un pot de fard sur la tronche, on prend le pas assuré de celui à qui on ne la fait pas, mais c’est tout du décor de carton pâte.
Ça fond dès la première pluie.
Peut-être pour ça que ça râle et bougonne : le rimel sous la pluie ça évoque plus le jardin des horreurs que la beauté pure et brute cheminant entre les roses.
Je t’assure que j’ai su pourtant, écrire ici de belles choses.
J’ai tout supprimé, effacé, enfoui dans des cartons à jeter au feu.
Je ne trouve plus le chemin de la beauté quand…
Quand tant de misères se répandent sur les trottoirs.
Quand on se noit dans la Bidassoa, en croyant atteindre le paradis.
Le paradis se referme sur de maigres souvenirs, ne laissant qu’un corps délavé de l’autre côté de la mémoire.
Nous ne saurons rien de celui-là comme des autres.
Et tu voudrais que je parle d’autre chose ?
Que je te cause de la beauté entrevue au coeur d’un jardin de roses ?
Du soleil caressant les pétales fanés, les bourgeons en attente ?
Je ne sais plus.
Je ne peux que m’asseoir un instant et rêver qu’à mes côtés les pauvres morts pour rien, les noyés de tous les temps me rejoignent.
Ils viendraient avec moi embrasser la beauté dans un rêve écarlate.
Xavier Lainé
25 mai 2021
En marche vers 2022 (avec affichage lien Youtube)
RépondreSupprimerBonjour,
Les thèmes de la sécurité, de l’immigration et accessoirement du racisme, du privilège Blanc, des migrants vont sans doute focaliser les médias d’ici l’élection présidentielle de 2022. Avec en toile de fond une crise économique sans fin, fluctuant au gré d’une course poursuite (sauf le week-end et les jours fériés en général) entre les forces du maintien de l’ordre sanitaire et un occupant invisible qui ne fait aucun ramdam.
De "La Solitude de l'écrivain" (avril 2017, précédente élection présidentielle) à "Un voile de pudeur/Les rêves d'Alexandre" (avril 2021), en passant par "Le Silence de l'exil" (avril 2021), dans la perspective de cette élection majeure qui tend à paralyser la plupart des projets avant le verdict populaire de 2022, j'ai réalisé un triptyque qui constitue mes petites contributions aux grands débats d’une société démocratique postmoderne.
Mes romans dits d’actualité s’inspirent des faits du quotidien : relance économique, revenu de remplacement plus ou moins universel, racisme anti-jeunes ou anti-vieux, PMA, le genre, #MeToo, All Lives Matter, George Floyd, nouveau coronavirus, Covid-19, variants migratoires, le vivre ensemble, la diversité, la Mort, services publics, grèves SNCF, Gilets Jaunes, laïcité, les banlieues, la Nature, la pollution, les vacances, le télétravail, la fracture numérique, la ruralité... Bref, tout ce qui touche la vie d’un citoyen ordinaire qui peut penser, donc qui peut être…
Amitiés,
Alexandre Chatelain, auteur
France, Eure-et-Loir, Lucé; Facebook, Ascension,15 mai 2021, 11h18
https://www.youtube.com/watch?v=frWZAWywfyE