L’homme de la Bidassoa a retrouvé un nom.
Car il y a encore des écrivains qui ne restent pas dans leur tour d’ivoire.
Il y en a qui cherchent et soutiennent.
Il y en a, pas beaucoup, qui se battent, n’acceptent pas comme une fatalité les crimes commis à nos frontières.
Pour un qui retrouve son nom, combien de morts pour rien ?
Faut-il que j’ajoute les tragédies du travail, celles de la misère, celles des crimes de guerre ?
Faut-il ?
Pas envie de jouer à longueur d’antenne, comme tant, avec l’angoisse et la peur.
Je voudrais jouer avec la nécessité de renverser l’ordre des choses.
Que, la longue liste étant révélatrice des crimes d’un système, nous apprenions à sortir du déni.
Le plus étrange est que non, il ne semble pas que vous soyez dans cette disposition là.
Plus s’approche l’heure des comptes et plus vous allez, affolés, vers le précipice.
Quels mots faudrait-il crier pour que s’arrête cette course ?
L’homme de la Bidassoa a retrouvé un nom, donc une dignité.
C’est au nom de cette dignité que tant d’hommes, de femmes, d’enfants fuient.
L’indignité est là, sous nos yeux, dans l’indifférence commune et la stigmatisation médiatique.
On s’alarme un peu partout du fascisme rampant qui, insidieusement, nous gagne. Il n’y a qu’ici qu’on regarde ailleurs.
Xavier Lainé
26 mai 2021
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