Alors tu serres les poings de tes mots
Tu en aiguises le tranchant
Espérant qu’en cette révolte
Quelqu’un ou une saurait trouver
Trouver réconfort et pouvoir de résister
Alors tu serres les poings sur tes mots
Pour les lancer plus fort à la gueule du monde
Pour que puissent s’y cramponner
Les victimes incessantes sacrifiées
Sur l’autel des profits aveuglés de pouvoir
Alors tu serres les poings sur ta vie
Tu cognes sur la table des tranquillité
Tu rêves même de cogner encore plus fort
Pour réveiller les ultimes consciences
Capables encore de cultiver révolte
Alors tu serres les poings jusqu’au sang
Les traîtres au genre humain se terrent
Ils ne se montrent jamais parmi les vivants
Ils sont derrière leurs paravents de fortune
Se croient protégés tandis que peuples meurent
Alors tu serres les poings vers le ciel
De tes pieds tu bottes dans la fourmilière
Insensée fourmilière silencieuse et muette
Où grouillent les naufragés du temps
Convaincus de leur impuissance irréelle
Xavier Lainé
5 août 2024
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