Ils sont naïfs ou débiles
Difficile à dire mais
Mais à confier notre sort d’humains
À des machines fabriquées par icelui
Voilà qui devrait depuis fort longtemps
Nous alerter sur le désastre à venir
Ils sont naïfs ou débiles
Difficile à dire mais
Mais à tout mettre en ligne
Un jour de gros poissons
C’est le fil qui rompt
Et te laisse devant la page coite
Ils sont naïfs ou débiles
Difficile à dire mais
Mais regardez donc la panne
Celle qui paralyse tout
Celle qui suscite la colère des usagers
Esclaves soumis aux règles du « marché »
Ils sont naïfs ou débiles
Le choix est délicat
Et le pire n’est pas encore arrivé
Le désastre s’il est en cours`
N’en est qu’à ses balbutiements
Ils iront jusqu’au bout
*
Dès lors
Même si le désastre nous colle aux basques
Qu’il est comme glu limitant notre liberté
Rien ne saurait arrêter nos mots
Qui se font graine d’ivraie
Pour ensemencer leur terre
Repousser la désertification des coeurs
Se font douce pluie
Pour arroser les fragiles pousses d’amour
Qui ici et là s’aventurent à germer
Sous le soleil de notre patience infinie
Dès lors
Je ne cesserai d’ouvrir mes bras
De semer mots graines
Mots baisers jusqu’à submerger de larmes de bonheur
La stupide pourriture de leurs tragiques exclusions
Car nous sommes humains
Ne leur en déplaise
Humains égaux devant la vie
Nos valeurs certes ne sont pas cotées
En leurs corbeilles boursières désastreuses
Nos valeurs vont à l’unisson des coeurs
À l’unisson des douces étreintes
Sous les feuillages délicats de nos pensées vagabondes
Xavier Lainé
20 juillet 2024
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