Aux plus petits vous volez la victoire
Celle qu’il fallut mener contre eux-mêmes
Pour franchir le pas et ne pas glisser
Du côté brun de l’histoire
Aux plus petits vous volez la victoire
Quand il faudrait au contraire
Vous mettre à l’oeuvre d’un nouveau temps
Où ils auraient enfin toute leur place
Aux plus petits dont au fond vous vous moquez
Au nom de vos prétentions
Vous décidez de ne pas enfoncer le clou
De ne pas créer les conditions
Pour que l’histoire ne se répète plus
C’est finalement toujours la même
Qui infiniment se répète
Des humains dressés contre d’autres humains
Et l’humanité qui se noie
Tandis que vous croyant parvenus
Vous ne cessez de déchoir
C’est finalement toujours la déception
Qui demain fera le lit de peste brune
Tandis que vous serez encore là
À guerroyer les uns contre les autres
Pour de futiles querelles
L’humain semble avoir déserté de vos projets
Et au crétin d’un bord succèdent les imbéciles de l’autre
Mais c’est toujours le peuple qui prend le bouillon
*
C’est là toute l’étendue d’un désastre
Cette manière d’un petit nombre
De nier l’existence du plus grand
Pour justifier sa domination absolue
Décider de ce qui sera bon ou mauvais
Sans rien entendre des clameurs
*
Tout l’art donc
Consiste du milieu du désastre
À trouver encore moyen
De demeurer humains
C’est tout un art
Une subtile recherche
Pour ne pas sombrer
Alors tu ouvres tes bras
Tu accueilles un sourire
Un coeur qui bat
Une pensée qui soupire
Tout un art
De maintenir petite bulle d’humanité
Tandis que tout vacille
Sans trop savoir de quel côté
Ça va finir par tomber
Comme un arbre monté trop haut
Que le vent maltraite
Xavier Lainé
15 juillet 2024
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire