Chaque jour un peu sonné
Un peu groggy
Un peu plus las
Ce qui manque d’élan en terre dévastée
En bruit de roues qui ne suffisent plus
À couvrir le bruit des bottes qui monte
Chaque jour un peu sonné
Un peu groggy
Un peu plus las
Ce qui manque de tendresse pour respirer
Ce qui manque de bras ouverts pour sourire
Alors que malgré ciel bleu nuées s’amoncellent
Chaque jour un peu sonné
Un peu groggy
Un peu plus las
Mais peut-être ce qui fut perdu
Qui laisse comme une plaie ouverte
Au coeur même de la vie
Chaque jour un peu sonné
Un peu groggy
Un peu plus las
Tu tournes ton visage vers le ciel
En implore la grâce inaccessible
*
Ce désastre qui t’accable
Ce vide qui l’accompagne
Dont tu ne sais comment sortir
Sinon par une infinie tendresse
Un amour pour l’humain
Qui semble endormi
Tu ouvres les vannes
Tu t’emportes parfois
On te dis ce que tu devrais être
« C’est pour ton bien »
Qu’ils disent
Tu ouvres les vannes
Tu sais la vie si fragile
Si l’amour n’y fait son nid
À défaut le désastre s’empare
De tes jours et de tes nuits
Tu sais ta vie suspendue
À des décisions qui ne t’appartiennent
Tu regardes ta vie suspendue
Au cynisme et à l’arbitraire
Parfois tu ouvres tes bras
Tu ne demandes pas à être jugé sur ce que tu es
Tu voudrais juste pouvoir respirer sans gêner personne
Alors tu prends des gants
Tu t’excuses d’être parfois un peu trop lourd peut-être
On te dis que tu te rends victime
Dans un jugement péremptoire
Tu tentes seulement de vivre selon tes propres désirs
Xavier Lainé
18 juillet 2024
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire