Il faudrait pouvoir
Voguer très haut
Pour échapper au couvercle
De chaleur pesante
Sur les épaules fourbues
Mais de quoi parle-t-on désormais
Des jeux du cirque
C’est mieux
Ça permet de camoufler
L’absence de travail
Sur le sort qui nous attend
Lorsque planète sera en feu
*
Il ouvrait ses bras comme un sémaphore
Debout à la proue du temps
Il les agitait frénétiquement
Cherchait en vain à attirer l’attention
Sur le gouffre ouvert devant lui
Mais tous passaient en le regardant
Sans rien comprendre aux signaux
Puis tombaient en silence
*
C’est sans doute un des aspects du désastre
C’est qu’on s’y fait
*
Parfois ton inconscient parle
Il t’en fait voir des vertes et des pas mures
Il te pousse à ouvrir les bras et à embrasser
Il t’invite à côtoyer l’enfer du désir
C’est ton inconscient masculin
Celui qui te ferait prendre pour amour
La première qui passe et ne demande rien
L’autre
C’est ton inconscient féminin
Celui là te fait souffrir aussi
Mais d’une autre manière
Il est celui qui t’invite à la prudence
Parfois excessive au point de te paralyser
Que tu ne saches plus comment t’exprimer
Sans peur de dire des choses indicibles
Entre les deux
Suspendu au-dessus du vide
Où désastre montre les dents
Tu dois jouer le funambule
Ne sachant jamais très bien
Lequel de tes inconscients
Est en train de te fourvoyer
Xavier Lainé
30 juillet 2024
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