Même pas capables de s’appuyer sur un succès
Sans aussitôt en compromettre la vague
Puis s’en iront pleurer devant le désastre brun
Tapi dans l’ombre qui attend son heure
Même pas capables
*
Las
Vraiment las devant le mur dressé
Par des imbéciles imbus d’eux-mêmes
Qui ne soignent que leur ego
En s’asseyant sur la souffrance du plus grand nombre
Las
Envie de vomir
Devant le triste spectacle de ce désastre
Dont nul ne pense qu’il pourrait contribuer
À en ouvrir une issue
Tant s’en sont allés les rêves de citoyenneté
Sous les mauvais coups des tyrans
*
Alors tu rêves de quitter le navire
De laisser les imbéciles à leur imbécilité
Sans te croire au dessus de la mêlée
Mais quand même
Aussi peu de clairvoyance
Aussi peu d’humilité
Quelle pitié
*
Y aurait-il encore quelqu’un capable d’entendre
Capable d’analyser et de comprendre
Ou au moins tenter
Tant qui ne se reconnaissent plus dans cette forme totalitaire de pouvoir
Qui donc espèrent depuis longtemps qu’on en finisse
Mais qui ne savent pas comment s’y prendre
Constatant que tout
Du sommet à la base est verrouillé
Si peu de liberté d’appréhender le monde
D’en inventer d’autres fondements
Puisque certains parmi les humains
Ont décidés qu’ils étaient les seuls
L’élite élue pour engendrer un monde à leur façon
Un monde qui ne correspond en rien aux fous désirs des laissés pour compte
*
C’est avec cette impression de n’être pas à ta place
De ne pas savoir la trouver
Que tu arpentes chaque jour
Ta ville où chacun va
Indifférent à l’avenir sombre
(Tu ne devrais pas utiliser ce mot puisque tes lecteurs attendent les jolies fleurs et les beaux papillons)
Xavier Lainé
16 juillet 2024
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