Faire une pause
Poser un intermède
Dans cette montée (ou plutôt descente) graduée
Vers le pire
Nous en sommes si proche que c’est vertige
Alors l’embrassement au lieu d’embrasement
Ce moment suspendu où deux êtres se posent
Dans les bras grands ouverts de l’un et de l’autre
Et puis les doux baisers déposés et les regards
Les regards complices pour ne pas franchir la ligne
Il n’est plus doux amour que celui qui reste
Suspendu en demi-cadence à l’orée du soupir
C’est si douce pause
Que s’offrent deux êtres qui s’aiment
De ne pas se laisser tomber
D’ouvrir mutuellement les bras
Avant de repartir dans leur solitude
D’où ils contemplent le monde qui s’effondre
Il n’est si doux amour que celui qui reste là
Essoufflé d’être si proche suspendu à un sourire
C’est un havre de paix dans la dérive du monde
L’arbre à l’ombre immense couvrant les soupirs
Bien sur le chemin n’est inéluctable
Que parvenu à son terme
L’amour est un remède avant la chute
Xavier Lainé
6 avril 2024
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