Car c’est un peu mon histoire derrière ce nous
J’entrais à peine dans la conscience militante
Aussi dans l’âge adulte bien que majorité
Ne fut pas encore de mon âge il fallait attendre
C’est un peu mon histoire que celle de ce onze septembre
Que les barbares ont tenté d’effacer sous les décombres
De deux tours jumelles s’écroulant sur l’image d’un empire
Qui trente ans plus tôt avait mis un terme à l’espérance
Il leur fallait vaincre toute forme d’utopie
Briser nos rêves dans l’oeuf avant qu’il n’éclose
Et se répande dans l’histoire d’un monde
Qui n’a cessé depuis de s’enfoncer et nous avec
C’est un peu de mon histoire que d’avoir écouté beaux discours
Qui tournaient en rond dans une union qui n’était qu’un piège
Dans lequel nous allions tous perdre une partie de notre âme
C’est tout l’art du fascisme moderne que d’avancer masqué
C’est tout son art que de trouver moyen de détourner attentions
Lorsque la mémoire voudrait déterrer nos histoires disparues
Onze septembre mille neuf cent soixante treize
Combien de cadavres à jamais enfouis sous les décombres
C’est cette mémoire là que je voudrais déterrer
Que je voudrais voir ressusciter des profondeurs des stades
Où les doigts de Jara bougent encore
Que sa musique hante encore mon âme
Pour ne rien oublier et encore reconstruire
Xavier Lainé
3 avril 2024
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