On a l’attention sélective et l’oeil rivé toujours sur les mêmes objectifs.
C’est la force des idéologies qui guide le regard.
Vous êtes de droite ?
Alors vous défendez les professions libérales et les cliniques privées et décriez l’hôpital (sauf si vous en avez besoin !).
Vous êtes de gôche ?
Alors vous prenez le pouls avec une infinie inquiétude du système public hospitalier, tout allant faire la queue dans la salle d’attente de votre médecin libéral, en fulminant pour l’attente chez votre kinésithérapeute libéral.
On a l’attention directionnelle selon son penchant idéologique.
Qu’un gouvernement de droite libérale vienne au pouvoir, voici que les libéraux sont chouchoutés par les administrations de santé.
Qu’à l’inverse vienne un gouvernement de gôche (convaincue elle aussi au libéralisme mais avec un gant de velours) : exit le poison du privé et place au public, sans pour autant lui permettre d’assumer toute sa place (on est de gôche convaincue au libéralisme ou pas, hein !)
Mais que vienne le vent mauvais d’une pandémie programmée, prévisible puisque nous dominons notre pauvre planète qui n’en peut plus des exactions menées contre elle par les activistes, justement, dogmatiques, de l’économie libérale, voici les uns tapant sur les autres, chacun revendiquant sa place au soleil, les patients étant, d’un côté comme de l’autre, des numéros cloués sur des lits à rentabiliser, dans des salles d’attente bondées où ils ne sont plus que ligne dans un chiffre d’affaire.
L’oeil, pour la gôche dogmatique reste rivé sur la crise des hôpitaux.
C'est juste raison, mais...
Mais on oublie toujours quelqu’un.
Ce sont les patients qui paient l’addition tandis que les praticiens, isolés sont soumis à double ou triple peine.
Xavier Lainé
17 février 2021
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