Te voilà funambule.
Tu avances sur le fil ténu des livres et de l’écriture pour ne pas tomber dans le néant.
Ils sont là, toutes griffes dehors, les propagandistes de la destruction.
Ils se frottent les mains, lorsque, défiant la gravité, vous hésitez entre pessimisme systémique et optimisme négationniste.
Ils attendent le moment de la chute qui provoquerait en cascade le processus diabolique de la fin de toute vie sur terre.
Devenus fous en leur ivresse de gains, ils ne voient pas que notre chute serait aussi la leur.
A droite sur le ring, les fous de dieu, prêts à égorger pères et mères pour un illusoire salut divin.
A gauche les propagandiste de la foi aveugle en la sainte finance qui résoudrait par ruissellement tous les spasmes de nos misères.
Au milieu les arbitres qui ferment les yeux, se bouchent les oreilles et ne disent plus rien, abrutis de désinformations.
Tu n’a plus qu’à avancer sur ce fil si fin qu’à chaque instant tu crains sa rupture.
Ton pas doit se faire léger.
Tu dois apprendre à t’affranchir de cette gravité qui plombe les consciences au point de les rendre aveugles.
Sur cette voie médiane qui te permet de voir ce que nul ne veut voir, tu te dois d’avancer.
Tu ne sais pas si tu es seul en ce fragile équilibre.
Tu sais seulement ce qui se délite autour de toi, dans ta propre vie.
Quelque part au bout du fil, quelqu’un ou une t’attends et vos mains jointes se feront bouée de sauvetage.
Xavier Lainé
12 août 2020 (1)
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