Mais qui : « ils » ?
Simplement ouvrez les yeux et voyez !
Pour ouvrir les yeux, faudrait encore être moins fatigués d’exister.
Quand on ne vit qu’avec la procuration des rêves.
Lorsque tendresse a pris depuis si longtemps la poudre d’escampette.
Que les nuits se font agitées sous la pression sociale.
Le matin te regarde passer, goguenard, avec tes yeux en papillotes.
Vous pouvez vivre ainsi, vous ?
Oserez vous encore appeler ça vivre ?
Mais je ne réponds pas à votre question.
Ils sèment terreur et désolation partout .
Ils sont hydre dont les multiples têtes émargent à la corbeille.
Non qu’ils aient volonté de nous exterminer.
Non.
Ils nous ignorent.
Ils ne voient plus, en leur aveuglement, que sans nous…
Sans nous ils ne sont pas plus que nous.
Sans nos mains et nos pensées, ils n’existent pas plus que nous.
Nous sommes leur faire-valoir.
Ils nous dédaignent à la hauteur de leur fortune.
Ils ne sont pas méchants, ils sont bêtes, fin saouls de bénéfices.
Ivres de leur fortune, ils ne voient plus rien de nos existences ordinaires.
Si vous leur disiez en quelle tragédie ils nous mènent, ils ouvriraient de grands yeux étonnés.
Ils n’imaginent même pas avoir de ce sang sur les mains.
Xavier Lainé
5-6 août 2020
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