Tant de temps perdu à contempler la misère et l’indigence.
Lentement on s’enfonce en des abîmes qui ne nous mènent nulle part.
On n’avance pas, on régresse.
On ne construit pas, on démolit.
Construire relève d’une épreuve d’abnégation et de courage.
C’est lui qui manque le plus souvent face à l’hydre d’un système capitaliste devenu fou.
Tu as beau calculer, que saurais-tu faire des sommes colossales englouties par une poignée d’individus ?
Même en comblant tout tes désirs refoulés, tu n’en dépenserais pas le quart.
A eux, il leur en faut toujours plus.
Ils sont comme une maladie, une gangrène, un cancer qui ronge toute raison sociale d’être.
Ils détruisent, corrompent, asservissent la masse innocente de gens qui n’y voient plus.
De cette cécité nait leur soumission à des décisions qu’en temps ordinaire la raison devrait refuser.
Ils la démolissent à grands coups de mensonges.
Ils réfutent toute contestation au nom de leur barbarie.
De quoi encore pourrions nous faire rempart devant ces gloutons assoiffés de liquidités, drogués de finances ?
Ils submergent tout de leur lobbyisme aveugle.
Ils ne se contentent pas de corrompre, ils sont la corruption même.
Et nous, pauvre idiots utiles du capital, ne savons inventer les barricades nécessaires à freiner leur marche vers le néant.
Xavier Lainé
`11 août 2020
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