Tu te heurtes jusqu’au bout de l’an
Au mur des absurdités logarithmiques
Puisque d’humanité dans la gestion de notre devenir
Il n’est désormais plus question
Tu te prends à rêver de rompre avec ce monde là
Qui lui-même a déjà rompu avec le nôtre
Celui des êtres de chair et de sang
De coeur et d’esprit
Dans le délire de contrôle
Les rois de la domination sont devenus experts
En méandres et alambics
Te voilà dans ce labyrinthe
Tu ne sais quel Minotaure t’attends en son centre
Tu sais seulement ta lassitude
D’afficher identifiants et mots de passe
Et d’ajouter lettres et chiffres
Pour prouver à une machine
Que tu n’es pas de son monde
Mais de celui désormais perdu
Des humains qui souffrent sous ce joug
Chaque année qui s’écoule
Les fanatiques de la technologie sans âme
Poussent un peu plus leurs vices
Jusqu’à rendre toute forme de vie impossible
À celles et ceux qui persistent à être sensibles
À aimer et s’émouvoir dans un élan tendre
Alors tu rêves qu’avec l’an s’éteignent les fausses lumières
Qui font de ce monde une tragédie permanente
Xavier Lainé
31 décembre 2024
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