Tu ne changes pas grand chose à tes habitudes.
Tu t’isoles dans l’isolement commun.
La page est la fenêtre de cette cellule que tu aurais voulue de tous temps autrement que cellule, autrement que barreaux, que lourde porte et serrures fermées sur tes rêves de liberté sans conditions.
Tu reçois le vin d’Omar Kahhyam comme élixir capable de te sortir de cette ornière.
Tu écris :
En la saveur vermeille d’un printemps confiné
Omar nous emmène au jardin des saveurs
Cueillir la rose exquise d’un lendemain différent
Les mots suivent pente d’éternité
Ils glissent au travers des barreaux
Comme larmes aux visages exténués
Ici on va avec dévouement panser les plaies
Tenter encore de colmater les brèches
Par où vie s’évade dénonçant nos fragilités
Le poème se fait pont entre nos îlots
Si loin et si proches à l’orée d’un temps inconnu
Les mots se font lignes à suivre
Portes vers une liberté lentement reconquise.
Tu écris, j’écris, je voudrais un cri assez audible pour que, ce soir, celui qui se prend pour un dieu tombe de son perchoir, ouvrant les vannes d’un immense soupir d’aise.
Xavier Lainé
13 avril 2020 (2)
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