Le confinement finirait pas éteindre les lumières de la parole.
De jour en jour, le temps s’étire qui ne sait comment se reposer de devoir exister.
Déjà viennent les rumeurs que tout ceci n’aurait servi à rien, qu’aux premiers temps de notre liberté, l’épidémie ferait un nouveau bon.
J’entends, j’entends les gens qui ont l’oeil rivés sur les médias aux ordres affirmer que les masques ne servent à rien, ni les tests qui ne sont toujours pas pratiqués massivement.
Ça répète à l’infinie la litanie des désinformations, au mépris de ce que la science et sa pratique nous enseigne.
Ainsi, pour certains, le confinement se révèle être un moyen de décérébration encore plus massif qu’à l’accoutumée.
Esclave vous êtes, esclaves vous demeurez.
Tant que liberté n’est pas recherchée qui déferait les chaines du manque de connaissance.
Pauvres esprits égarés qui ne mesurent rien de ce que lire pourraient apporter !
Car au fond, ceux qui des confins convergèrent en des lieux de pouvoir pour les effrayer, n’étaient pas encore assez nombreux.
Nous confiner permet de livrer, pieds et esprits liés, l’immense majorité à la stupide litanie des informations non vérifiées, le plus souvent fausses.
Le lien social ne peut ici jouer son rôle de modérateur.
Alors la bêtise s’affirme sans modération.
Nous voici devant, en effet, le même phénomène qu’en temps de guerre : on dénonce son voisin qui sort trop, on exige des gays comme des personnels soignants qu’ils s’éloignent pour préserver les peurs irraisonnées.
La bêtise est une pandémie pire que celle répandue par les virus.
Car elle caresse le citoyen dans le sens le plus vil de son esprit.
Xavier Lainé
29 mars 2020
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