Et pourtant jamais ne cesserai d’écrire
Tant que vie me sera prêtée
Car elle ne m’est que prêtée
Elle n’est donc pas à vendre
Pas à poser sur un présentoir
Un présomptoir
Qui serait trône d’où contempler
Le monde et ses agonies
Et pourtant jamais ne cesserai d’écrire
À porter témoignage
De ce qu’humains font et défont
Ce qui les grandit ou les amoindrit
Témoin d’une moitié de vie
Portée par de folles espérances
Puis par la douche froide
D’une autre moitié
Qui regarde se défaire
Le peu qui fut arraché
Dans la sueur et le sang
Et pourtant jamais ne cesserai d’écrire
À brandir à bout de mots
Les visages défaits par misère et peur
Les visage hideux déformés par haine et violence
Mon chant vient de si loin
Il remonte le courant de l’histoire
Je suis cette âme errante
Qui ne cesse de rêver l’humanité
Qui toujours doit y renoncer un peu
Pour ne pas crouler sous les mots de désespoir
Et pourtant jamais ne cesserai d’écrire
Xavier Lainé
25 septembre 2025

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