Et puis alors
Tu traines ton amertume
D’heure en heure elle s’étire
Jusqu’à la limite de la rupture
Tu regardes le chemin parcouru
Ne sais plus depuis quand
Tu voyages avec nostalgie
Sans bouger de ton petite espace
Ton espèce d’espace
Pavé de mots entre deux silences
Parfois tu sautes de mot en mot
Pour passer le gué de ton blues
Pour ne pas sombrer sous son emprise
Faire naufrage avec le monde
Qui ne cesse d’entretenir sa maltraitance
Sur les échines courbées
Tu tentes de vivre debout
De ne pas accepter le joug des productivités
De maintenir à flot ton esquif d’humanité
Parfois tu rêves
Tu rêves de pouvoir poser ta tête fatiguée
Sur l’oreiller de l’amour
Pour goûter encore avant qu’il soit trop tard
Les plaisirs éphémères d’une vie maussade
Tu avances tes mots à pas feutré
Tu ne sais en quelles têtes ils pourraient résonner
Tu avances sans te soumettre
Xavier Lainé
9 décembre 2024
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