Surtout ne pas surfer sur la vague des modes
À la superficie de ces mondes immondes
Où une vie n’en égale pas une autre
Où l’on s’émeut plus du ruissellement des milliards
Dans l’escarcelle d’une église
Que pour la faim et le froid sur les trottoirs de l’infamie
Dès lors tu plonges en eaux profondes
En quête des trésors oubliés
Ceux qui nous forgent en humanité
Amour
Paix
Liberté
C’est en cette quête
En cette soif immense
En cette faim absolue
Que toujours tu te réconcilies
Avec ton âme
*
Comme un corps qui se durcit
Lorsque sonnent ses derniers instants
Tu t’y heurtes à ce mur
Il t’impose ses visions d’impasses
Qui te forgent en l’idée de l’impossible
Il faudrait pourtant dénouer
Le filet qui nous prive de tout espace
Qui contraint ta respiration
Te plonge et te replonge
Dans la baignoire des amertumes
La liberté comme un leurre
Au bout de ce chemin semé d’embûches
Et toi vacillant entre les ronces
La peau déchirée de t’être trop battu
Non
On ne se bat jamais trop
Toujours sont insuffisantes nos luttes
Si nous visons notre devoir d’humanité
Lutter contre le courant qui t’emporte
Qui fait de toi un jouet entre les mains des puissants
Ils ne lésinent pas sur les moyens
Pour corrompre tout ce qu’ils touchent
Et toi tu restes là
Avec tes rêves plein les poches
Un peu hagard d’avoir tenté de faire tomber le mur
Xavier Lainé
10 décembre 2024
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