vendredi 17 janvier 2025

Chaque jour t’évader 11

 





À peine les lumières éteintes

Ils sont comme des lucioles qui animent 

Le noir de ton ciel


Tu crois pouvoir t’endormir

Mais ils sont là et s’agitent

Mouvement brownien 

Qui s’agglutinent puis se séparent

Défilent à grande vitesse

Striant ton sommeil introuvable

D’une longue procession éphémère


Tu voudrais pouvoir te lever et les saisir

Ces milliers de mots qui feraient peut-être poème

Si tu trouvais le chemin vers le filet des pages

Où ils pourraient enfin se déposer 

Libérant ta nuit de leur incessant cortège


Que nenni tes paupières sont trop lourdes

Il te reste au matin l’impression 

D’avoir raté un rendez-vous important



Xavier Lainé

11 décembre 2024


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