Alors boire jusqu’à la lie
À la coupe des absences
Rêver encore et toujours
De ce mince filet
Capable d’arrêter la cascade des mots
De leur donner une cohérence
Dans l’absurdité d’un temps sans
Sans gloire et sans finesse
Un temps qui te laisse pantois
Sur les chemins d’un exil intérieur
Car tu en es là
Tu prends des chemins d’errances
Pour fuir l’inexorable bêtise
Celle qui pousse autour de toi
Tant d’être en des agitations stériles
On ne construit pas un monde
Sans prendre le temps
D’en imaginer les fondations
On ne construit rien
Lorsque les murs sont rongés par la corruption
Gangrenés par le sang versé des innocents
Rien ne vient dans l’isolement de chacun
Tu le sais depuis longtemps
Ce qui te tisse en ton humanité
C’est le talent de joindre soif de savoirs
Élan de création au milieu du champ de ruines
Désormais que l’humanité se fourvoie
À avancer en aveugle sur le terrain miné
Où sévissent les destructeurs
Tu attends
Xavier Lainé
12 décembre 2024
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