Tu cherches ce qu’il te faudrait écrire
Ce qu’il faudrait délivrer de la gangue de silence
Qui s’est infiltrée dans toutes vies
Jusqu’à en étouffer les moindres sourires
Dès lors tu commets l’erreur
Celle d’ouvrir tes bras à l’inconnu(e)
De plonger dans cet abîme
Que certains nomment amour
Qui n’en est que vain désir
Aussitôt oublié en filigranes de la page
Tu cherches tes mots
Un vent violent secoue tes pensées
Ici et là des âmes en peine errent
Elles franchissent les frontières ténues
Comme elles le sont toutes
Ténues
Fixées de mains d’homme
Jaloux de leur bien mal acquis
Hommes qui brandissent leur titre de propriété
Sur une terre qui nous est commune
Hommes qui se prennent pour des dieux
Qui se couronnent dans des cathédrales de prétentions
Que la foule adule et adore
Tandis que sur les trottoirs du siècle
On crève
Tu cherches tes mots
Ils ne sont pourtant pas loin
Ils sont le fruit d’une nausée
Devant la débauche des fortunes
Xavier Lainé
8 décembre 2024
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