« Je n'ai pas dormi de la nuit. J'aurais dû me méfier des Bruns dès qu'ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait du dire non. Résister davantage, mais comment ? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?
On frappe à la porte. Si tôt le matin, ça n'arrive jamais. J'ai peur. Le jour n'est pas levé, il fait encore brun dehors. Mais arrêtez de taper si fort, j'arrive. »
Franck Pavloff, Matin brun
Nous y sommes
Nous savions qu’il ne fallait pas
Que la nausée nous envahirait
Que nous serions poursuivis jusque dans notre sommeil
Par cette migraine qui ne nous lâche plus
Migraine et gangrène se donnent la main
Pour nous rendre la vie intolérable
C’est peut-être l’objectif
Tu t’interroges
Qui de l’homme ou du climat
Mettra un terme à ce désastre
Tu aimerais savoir
*
Alors tu démarres chaque jour
Avec cette amertume
Tu rêves encore
Tu les regardes
Ceux qui semblent de ton côté
Se bouffer le foie
Au risque de tout te faire perdre
Tu t’interroges
Comme d’habitude
Que faire de ce désastre
Comment retourner les choses
Pour retrouver la sérénité des temps d’autrefois
Où tu avançais jeune et radieux
Convaincu d’aller de l’avant
Que ce qui était acquis ne serait jamais remis en question
C’est désormais notre humanité même qui est posée sur le billot
Xavier Lainé
5 juillet 2024
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