Et le pire c’est que ça ne change rien
Que vous semblez pouvoir vivre
En perspective raciste
Sans que ça ne trouble votre été
Mais peut-être est-ce déjà le signe
Que le néo-fascisme soft
Est déjà bien installé dans les esprits
Au point de vous rendre indifférents
Au moins en apparence
Vous avez tellement appris
À ne rien montrer pour ne pas
Pour ne pas vous compromettre
Vous avez tellement pris le pli
De ne rien montrer
De ne pas vous révolter
Pour ne pas vous compromettre
Sans doute est-ce un des premiers symptômes
De ce désastre lentement élaboré
Au fil des ans et de tous bords
Vous laissant aux vents mauvais
*
Pendant qu’ici le désastre s’étend
Nul ne regarde plus du côté de Gaza
Nul ne regarde plus le « nettoyage ethnique »
Nul ne parle plus du génocide entrepris
Nous vivons ce temps là
Où un désastre en couvre un autre
Pauvre humanité en déroute
Prête à confier son sort aux rapaces
Quand il faudrait qu’elle apprenne
À le prendre en main
*
Tant et tant qui s’en plaignent
De ces relations faussées
De ces discours lénifiants
Qui ne se traduisent par rien
Rien dans la vie
Tant et tant qui se sentent si seuls
Que parfois il me prend d’ouvrir grand les bras
Pour les accueillir tou(te)s
C’est dans ce processus que vient le désastre
Lorsque chacun se sent ou se croit seul
Et que ça se vérifie
Désastre d’une humanité
Où chacun ne sauverait
Que son « développement personnel »
Sans un regard pour celles et ceux qui ne savent pas
Pas faire
N’ont pas les réseaux
Ou simplement le culot
De se mettre au sommet de l’affiche
Histoire de briller un jour
Mais pas toujours
Car parfois à trop briller
On crame toute son énergie
Et lorsque la lumière s’éteint
Impossible de la rallumer
Les batteries sont à plat
Les jaloux passent sans un regard
On se croyait en haut de l’affiche
On se retrouve seul
Plus seul d’y avoir cru
Le désastre est dans ce vide
Laissé dans le sillage de ceux qui croient briller
Xavier Lainé
4 juillet 2024
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