Ce à quoi j’assiste
Ce qui me révolte
La mort d’une librairie
Puis
Par un dimanche radieux
Frisant déjà chaleurs estivales
Preuve tangible
D’un problème de climat
Débauche de démonstrations
Sur podiums tracto-portés
D’engins sur deux roues
Avec odeur d’essence
Et panache de fumée
Ce à quoi j’assiste
Ce qui me révolte
Que je me sente si seul
Devant le triste spectacle
De ma ville vouée
Au mièvre et à l’inculte
Ce à quoi j’assiste
Ce qui me révolte
Ce que je refuse
Ce contre quoi je m’insurge
Je serai cette épine dans le pied
Ce caillou dans la chaussure
Ce clou dans les pneus
Je serai cauchemar
Qui rendra sommeil d’édiles
Impossible à trouver
Sans qu’ils mesurent
Leur responsabilité immense
Dans l’assassinat de notre terre commune
Je refuse de me vautrer et d’applaudir
Tandis que sous mes fenêtres
Une circulation démentielle
S’épanche sous un soleil ardent
J’en appelle au sursaut
De conscience et d’intelligence
Même si c’est difficile
Car il n’est pas de chemin qui soit facile
À qui veut préserver ses enfants
D’un avenir abyssal
Je serai le grain de sel de trop
Dans le potage des conformités
Le grain de poivre
Le piment fort
Dans la soupe médiatique
Qui accepte et fait accepter
Que certains en une heure
Gagne le salaire d’autres en un mois
Je tire la sonnette d’alarme
Réveillez-vous
Ne vous laissez plus berner
Xavier Lainé
14 avril 2024
Vous n’êtes pas si seul, d’autres se révoltent en silence. Comment se faire entendre quand l’autre se fait sourd?
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