samedi 1 avril 2023

Une ode au retrait 13

 




Les jours avancent et se ressemblent

Rien à voir circulez

Les lois passent qui vont aggravant les contraintes

Les monstres gouvernent

Votent les lois

N’écoutent rien d’autre que leur propre voix


Les jours avancent et se ressemblent

Si les ressources vont baissant

La misère galope

Qui se soucie encore des guerres

Qui se soucie des morts noyés

Qui dira les larmes rentrées

Et la rage qui couve

Sinon le poète

En ce qui n’est plus poésie

Mais lave


Les jours avancent et se ressemblent

Certains vont entre poètes

Célébrer un printemps d’indifférence

Car l’important ne tient qu’à eux-mêmes

Qui se disent poètes

Aux seuls yeux de leurs con(frères)soeurs


Les jours avancent et se ressemblent

Parfois l’esprit vacille

Se dit qu’il vaudrait mieux suspendre les doigts

Avant qu’ils étalent sur le clavier du jour

Le sentiment profond aggravé par l’âge

D’avoir perdu une vie

À trop vouloir la gagner

Tandis que dehors le temps se fige

Dans les mains tremblantes d’un hiver permanent


(13 mars 2023 — 1 — 8h40)


*


Il en faut peu pour rendre le monde invivable

Il en faut beaucoup pour empêcher les fâcheux de nuire


Il en faut peu de nocif parmi les humains

Il en faut beaucoup pour survivre à leurs insanités


Il en faut peu d’intelligence pour se soumettre

Il en faut beaucoup pour réagir sans se faire berner


(13 mars 2023 — 2 — 18h58)


Xavier Lainé


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