Il est si commode le rideau de fumée
Il serait si pratique de parler de tout
Ou plutôt de rien
De mettre ma fureur de vivre
Entre de jolies parenthèses
Qui ne froisseraient personne
Tandis qu’on tue
Qu’on veuille ou pas me pardonner
M’est totalement indifférent
Si vous pouvez dormir tranquille
Avec le bruit des bombes qui s’étend
Pour couvrir le cri
Des enfants suppliciés de Gaza
Je vous plains
Je vous plains de préparer
Vos belles vacances de rêve
Sur les rives de ce qui est devenu
Un vaste cimetière marin
Sans que ça vous empêche
De bronzer sans état d’âme
Sur les chaises-longues de la honte
Moi je ne peux pas
Je ne peux pas me taire
Je ne peux pas cesser d’écrire
Et quand bien même demain
Vos gens d’armes
Viendraient tenter d’interrompre
Le fil de mes mots
Croyez-moi ils se feraient
Encore plus denses et éruptifs
Xavier Lainé
20 juin 2025
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