Je regarde sidéré
Ce qui se détruit sous mes yeux
Ces enfants perdus
À qui pères et mères font défaut
Qui entrent en adolescence
Dans un monde qui se moque d’eux
Qui leur ferme la porte au nez
Mieux même qui les invite
À vivre sous la menace d’une guerre
Pire que toutes les précédentes
Sous la houlette d’hommes
De mâles auto-suffisants
Qui sont prêts à en découdre
Pour leur seule petite gloire
Je regarde sidéré
Ce monde qui se referme
Chacun l’oeil rivé sur ses écrans
Tactiles certes mais destructeurs
Car adversaires d’une pensée autonome
En ce monde là on ne pense plus
On se fait influencer par des coachs
Qui savent mieux que soi
Vers où diriger la vie
Je regarde sidéré
Les bombes échangées
Tandis que sous les décombres
À Gaza la vie s’éteint sans un mot
Sans une larme de compassion
Mais ha ! Comme ceux qui hier
Se baignaient à une encablure
D’un génocide perpétré en leur nom
Se trouvent malheureux
Sous ce retour terrible
Je regarde sidéré
Cette si belle terre qui chancelle
Sous les mauvais coups
Des mauvais larrons
Les ignobles qui au nom
De leur dieu libèrent les monstres
Qui s’expriment en insultes et vomissures
Sur tout ce qui humain bouge encore
Je regarde sidéré
Leurs pitoyables cris de victoire
Qui signe le clip de fin
D’un monde à leur solde
D’où sont exclus les humains
Les vivants parmi les vivants
Qui osent encore croire en autre chose
Que leurs écrans d’esclavage
Je ne sors pas de cette sidération
De vous voir verser tous
Dans l’agressivité d’être privés
De pensée et de parole
Dépossédés d’une vie digne de ce nom
Par le commerce rutilant
Qui offre chaines brillantes
Aux nouveaux esclaves de l’inhumanité
Pardonnez ma rancoeur
Xavier Lainé
17 juin 2025
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