Qu’importe au fond
De quels attributs seront affublés tes mots
Tu résistes
Convaincu qu’à temps désastreux
Où le mufle hideux bave en coulisse
Tandis que jeune imbécile
Lui fait la courte échelle
Sans que l’immense majorité
Ne trouve à y redire
Comme si l’histoire fut affaire oubliée
Tu résistes encore
Comme toujours
Tu cherches les mots qui sachent percuter
Les esprits ayant trop tendance à s’endormir
C’est si facile de dormir
Le ventre repus
Ironisant sur ces gueux dont la misère grandit
Comme grandit l’indifférence
Tu ne peux que résister
Poser des mots en colonnes
Comme si ce pouvait être de la poésie
Mais de pure forme
Tant ta colère est immense
À constater combien ta génération
Fut incapable d’enrayer la montée de l’ignoble
Qui cache à peine le sang et les morts répandus
Dans son sillage maritime et frontalier
Tes mots sont faibles à dénoncer la rhétorique fasciste savamment distillée
Xavier Lainé
24 août 2024
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