dimanche 15 mai 2022

… Rêve ce qu’il te plaît 4

 




Il faut se souvenir, des choses, des gens, des évènements et des désillusions.

Rien de ce qui nous tisse en humanité n’est jamais venu simplement depuis l’instant où des hiérarchies se sont imposées.

Avons-nous été un jour consentants à ce pouvoir de domination de quelques-uns  sur l’existence de tous ?

Ou peut-être nous sommes-nous pris les pieds dans un jeu qui lentement a dérivé, nous détournant de notre sens commun.

Fourmies, comme toutes les « révolutions » du passé, imposant le premier mai comme « fête des travailleurs et de la lutte sociale » ne serait que la suite d’une longue histoire, commencée dès la fin de l’époque glaciaire.

Lire et relire David Graeber & David Wengrow pour  constater avec eux que si des pouvoirs autoritaires se sont parfois imposé, notre première liberté était de nous en détourner pour inventer « autre chose ».

C’est de ce pouvoir d’invention dont nous avons été dépossédés, au fil de la pré-histoire puis de l’histoire elle-même.

Lorsque je dis, « fais ce qu’il te plaît », c’est en ce sens de me réapproprier le pouvoir de m’inventer une existence qui ne soit pas de sempiternelle soumission.

Une existence qui tienne compte du commun pour que chacun y trouve sa part « merveilleuse ».

Force est de constater que les guerres sont le résultat d’une domination masculine et donc d’une soumission des femmes à des rôles prétendus subalterne.

Or, il semble bien que ce soit d’elles que nous avons appris à distinguer dans la nature les plantes qui nous nourrissaient, nous guérissaient . 

 D’elles encore que nous avons appris à cultiver les cultures nécessaires à notre subsistance, non pour qu’un groupe corrompu s’en approprie l’usage à des fins de profit, mais pour ne laisser personne crever de faim sur le bord du chemin.


Xavier Lainé


4 mai 2022


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