De quelle liberté tu peux t’habiller
Celle d’écrire visiblement
Ne fait plus recette
Mais tu le sais depuis longtemps
On ne navigue pas en pays illettré
Sans en payer les conséquences
Ni voir ressurgir les spectres
D’un passé glauque
Qui ne fut que présage
Aux barbaries à venir
Librement tu tentes encore
De montrer ce que ta plume trace
Sur la page de tes insomnies
Librement tu consent
À promouvoir tes mots
Comme produit d’un commerce
Désormais pas plus glorieux
Que tous les autres
Librement
Mais à condition
De payer ton déplacement
Tes livres
Et librement
Attendre sous le soleil ardent
Que quelqu’un fasse semblant
De s’intéresser
Peine perdue
Ta liberté une fois de plus pleure
Tu n’as toujours pas choisi
La voie royale
Xavier Lainé
9 août 2025
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