Alors je l’écris parce qu’il le faut
Boualem Samsal est en prison
Et avec lui combien de poètes
Qui ont pour seul tort d’écrire
De dire la vie qui va plutôt mal
En un monde dominé
Alors je l’écris parce qu’il le faut
Je ne jouerai pas à ce jeu pervers
Qui salit les uns partis au secours
D’un peuple sous les bombes
Et voudrait encenser Boualem
Comme si les uns qui s’opposent
À la domination sioniste
Seraient des criminels
Tandis que l’autre non
Poètes qui de la hauteur de vos livres
De votre liberté en pays pas encore gagné
Par la fange et la répression constante
Qui vous placez du bon côté du monde
Avec le droit bien entendu de demeurer là
Penchés sur la littérature comme alpha
Et oméga de toute culture
Poètes qui oubliez un peu vite
L’histoire qui permet d’être poètes
Libres d’écrire ce qui vous convient
Du moment que vous ne débordez pas
Que vous n’empiétez pas sur la courtoisie
Que les bourgeois vous imposent
Au nom de leur domination sans faille
Poètes qui entrez dans ce jeu : juste un peu de décence, s’il vous plaît
Xavier Lainé
13 juin 2025
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