Tu prends et puis tu abandonnes
Tu commences et tu ne finis pas
Tu tires sur le fil des mots
Sans trop savoir ce qui viendra
L’hameçon reste invisible à tes doigts
Qui sont comme des yeux qui lisent
L’étrange agencement des images
Tu prends et puis tu abandonnes
Toute la journée ton esprit erre
De pages en pages c’est un enfer
De ne pouvoir rester là devant
Le filet des pages guettant un soupir
Un poème qui viendrait respirer
À la surface du jour brumeux
Tu prends et puis tu abandonnes
Tu alignes les mots et les pages
Sans trop savoir quoi en faire
Puisque rien n’est écrit d’avance
Tu ne fais pas de plans préalable
Tu ne sais rien des projets d’écriture
Tu avances un bandeau sur les yeux
Tu cherches juste à éviter la chute
Tu prends et puis tu abandonnes
Tu ris de l’importance que certains donnent
À la multiplication des pages
Comme un autre multipliait les pains
Tu sais que ce n’est pas miracle
Mais entrainement sportif
Un jour en attire un autre
Les pages suivent en chantant
Xavier Lainé
11 avril 2025
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